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Histoire du Maghreb تاريخ المغرب الكبير

Une députation des prêtres et religieux à la cour mérinide.

L'auteur du livre (que Dieu lui fasse miséricorde !) a dit : Lorsque l'émir des Musulmans, pressé par l'hiver, eut décidé de s'en retourner chez lui, Sancho, roi des Chrétiens, sortit de Séville pour aller à Xérès, et à la vue des ravages que les guerriers saints avaient faits dans son pays désolé par le massacre, l'incendie, la captivité et la destruction de ses principaux sujets, il sentit le feu calciner son foie et il en perdit le sommeil. Il envoya une députation de confiance, composée de prêtres, de religieux et des principaux chefs, au camp de l'émir des Musulmans, où ils arrivèrent humbles, craintifs et soumis, pour implorer la paix; mais l'émir ne voulut ni entendre leurs discours, ni leur adresser un seul mot, et ils s'en retournèrent humiliés vers celui qui les avait envoyés ; néanmoins, Sancho leur ordonna de renouveler leur ambassade dans l'espérance d'un meilleur succès. Ils revinrent donc vers l'émir et ils lui dirent : «O toi ! roi victorieux, écoute nos prières ; nous voici, le coeur brisé, implorant ta clémence. Nous te demandons le pardon et la paix, qui est une si bonne chose. Ne nous repousse pas et ne nous renvoie plus sans avoir exaucé nos prières.» L'émir Abou Youssef leur répondit : «Je ne ferai point la paix avec votre roi sans des conditions que je lui enverrai dans un traité, par un de mes officiers; s'il les accepte, je lui accorderai le salut ; sinon je continuerai à lui faire la guerre.» Alors il manda auprès de lui le cheikh Abou Mohammed Abd el-Hakk, l'interprète, et lui dit : «Va-t'en chez ce maudit, et signifie-lui que je ne lui accorderai ni paix, ni repos, si ce n'est aux conditions que voici : Aucun empêchement ne sera mis aux affaires des Musulmans dans les pays chrétiens, ni à leur navigation dans tous les ports. Aucun Musulman ne sera inquiété sur terre il sur mer, et cela qu'il s'agisse de mes sujets ou de tous autres Mahométans.

Le roi Sancho sera sous ma suzeraineté et soumis à mes ordres sans restriction. Les Musulmans voyageront et commerceront librement, nuit et jour et en tous lieux, sans être inquiétés ni empêchés, ni soumis à aucune taxe oui impôt, ni au payement quelconque d'un dinar ou d'un drahem. Le roi Sancho ne se mêlera pas même d'un mot des affaires des Musulmans et ne fera la guerre à aucun d'eux.» Abou Mohammed Abd et-Hakk partit pour remplir le message de l'émir des. Musulmans, et trouva Sancho de retour à Séville (que Dieu très-haut la rende à l'Islam !) ; il le salua et lui communiqua les paroles de l'émir et ses conditions, qu'il agréa et accepta.

Abou Mohammed Abd el-Hakk lui dit alors : «O roi ! tu t'es soumis au traité, mais écoute bien mes conseils. - Parle, lui répondit Sancho, et dis moi ce que tu voudras. Abd el-Hakk reprit donc : «O roi ! il est une chose connue et que les confesseurs des deux religions savent par coeur, c'est que l'émir des Musulmans Abou Youssef (que Dieu lui soit propice !) est ami de la religion et de l'aman ; qu'il est fi dèle à sa parole, qu'il tient lorsqu'il promet et qu'il oublie généreusement les injures passées. Mais toi, nul ne connaît ton caractère autrement que par ta conduite envers ton père, conduite indigne qui te fait tenir en suspicion par tout le monde.» Sancho lui répondit : «Si j'avais su que le roi Abou Youssef aurait accepté mes services, il y a longtemps que je les lui aurais consacrés.» Abou Mohammed reprit alors : «Par Allah ! si tu sers fidèlement l'émir des Musulmans, je te promets que tu obtiendras de lui tout ce que tu voudras. - Eh bien, lui dit Sancho, que dois-je donc faire, dorénavant, pour le satisfaire? - La première chose, continua Abou Mohammed, c'est de ne pas te mêler, même d'un mot des affaires des Musulmans, et d'éviter de faire naître des discussions entre eux. Laisse-les voyager et commercer partout où bon leur semblera. Si Ben el-Ahmar te fait des propositions d'alliance, repousse-les et éloigne-toi de lui ; et s'il t'envoie des messages, ne les reçois point ; c'est ainsi que tu seras agréable à l'émir des Musulmans, qu'il te conservera la paix et qu'il t'aidera à défendre tes frontières. Il se trouvait justement que Ben el-Ahmar venait d'envoyer des ambassadeurs auprès de Sancho pour faire alliance avec lui contre l'émir des Musulmans, et la flotte de Sancho était déjà armée dans la rivière et prête à partir. Aussi, en entendant, ces dernières recommandations d'Abou Mohammed, Sancho lui répondit seulement : «A demain, et tu verras ce que je ferai. En effet, le lendemain Sancho se rendit à cheval sur le bord du fl euve et s'y arrêta ; rejoint un instant après par les messagers de Ben el-Ahmar, il envoya chercher Abou Mohammed, et après l'avoir complimenté, il le fi t asseoir à son côté. Alors il engagea la conversation, qui continua jusqu'au moment où la flotte à la voile arriva devant eux. A cette vue, les ambassadeurs de Ben el-Ahmar lui dirent: «O roi ! qu'est-ce donc que ces bâtiments qui viennent ?» Sancho leur répondit : «Ces bâtiments, nous les avons armés pour le service de l'émir Abou Youssef et pour être à ses ordres, quels qu'ils soient.»

En entendant cela, les envoyés de Ben el-Ahmar frappèrent leurs mains de colère et ils échangèrent entre eux des regards désespérés. Rompant enfin le silence, ils dirent : «Eh bien , qu'allons-nous donc répondre en revenant de chez toi, ô roi ?» Sancho leur riposta : «Vous répondrez que je n'ai pas compris vos propositions d'alliance avec Ben el-Ahmar. Comment, en effet, pourrais-je m'allier avec lui, et pourquoi donc me soumettrais je à des conditions ? Est-il mon parent ? Est-il mon semblable pour que je consente à pareille chose ? Celui-ci, au contraire, n'est venu que pour me dire de servir son maître; comme petits et grands doivent le faire, car son maure est le souverain Abou Youssef, émir des Musulmans dans les deux Adouas, roi de Fès et de Maroc ; il gouverne les Musulmans du Maghreb et il est le

plus illustre des sultans, qu'il surpasse tous par son caractère, par sa force et par le nombre de ses armées. Il a anéanti la dynastie d'Abd el-Moumen et renversé le gouvernement des Almohades ; il n'y a pas sur la terre de roi plus puissant que lui. Vous n'ignorez pas qu'il m'a vaincu et qu'il a vaincu mon père avant moi, qu'il a conquis mes états, détruit mes sujets et mes soldats, enlevé mes harems et pillé mes biens. Nous ne sommes donc pas capables de le battre ni de lui faire la guerre, et quand tous les rois chrétiens lui écrivent pour lui demander la paix et la tranquillité, comment pourrais-je repousser ses conditions pour m'allier à son ennemi, qui m'est inférieur en forces et en courage ? Rapportez mes paroles à Ben el-Ahmar, et dites-lui qu'il ne peut plus exister de relations entre nous, parce que ces relations ne serviraient ni mon pays, ni mes sujets ; dites-lui encore que, n'ayant point pu résister à l'émir des Musulmans pour mon propre compte, je ne saurais lui résister pour les autres ; et enfin, que l'argent qu'il m'a remis a été dépensé ou enlevé malgré moi, par le sabre de l'émir Abou Youssef.» Les envoyés de Ben el-Ahmar se retirèrent, convaincus qu'ils n'avaient rien de plus à attendre du fils d'Alphonse, et Abou Mohammed Abd el-Hakk dit alors : «Bien, voilà ceux-ci congédiés, et moi, comment me renvoie-tu chez mon maître ?» Sancho lui répondit : «Je consens à lui dévouer tous mes services et à obéir à ses ordres. - Tu devrais d'abord, lui répondit Abd el-Hakk, te rendre auprès de lui. - Avec empressement,» lui répliqua Sancho.

Lorsque les préparatifs de départ furent achevés, les Chrétiens de Séville se soulevèrent et fermèrent les portes pour s'opposer au départ de leur roi, en disant qu'ils craignaient pour lui l'émir des Musulmans; mais Sancho, leur ayant signifié qu'il était bien décidé à se rendre auprès de l'émir pour faire sa connaissance et contracter la paix, ils le laissèrent libre et lui dirent : «Fais donc ce que tu voudras et lui de même.» Alors Sancho quitta Séville; mais à peine eut-il fait la première étape, les doutes et la crainte le saisirent aussi, et il dit à Abou Mohammed Abd el-Hakk, l'interprète : «Je ne sais vraiment pas quel sera l'effet de ma soumission, et j'ai besoin que tu me rassures en me jurant que je vais avec l'aman, et qu'en aucun cas je ne serai retenu prisonnier.» Abd el-Hakk prêta le serment exigé sur le Livre (Koran) qu'il portait avec lui, et tranquillisa le coeur de Sancho.

Ils allèrent ainsi jusqu'à Xérès; mais alors les terreurs de Sancho recommencèrent, et il dit à-Abd el-Hakk : «Décidément je n'irai point chez l'émir des Musulmans Abou Youssef, à moins que son fi ls, l'émir Abou Yacoub, ne vienne me chercher et me donner l'aman pour me conduire lui-même sous sa sauvegarde.» Ces paroles déplurent beaucoup à Abd el-Hakk, qui craignait surtout que ce que demandait Sancho ne fût une chose humiliante pour les Musulmans, et il lui répondit : «C'est bien, Abou Yacoub viendra vers toi ; mais tu sais qu'il est grand roi et sultan magnifique, et s'il arrive dans tes états avec son armée pour disposer Son père en ta faveur, il conviendra de lui remettre la place si tu veux conserver ton gouvernement ; tu ne peux plus garder Xérès s'il y rentre, et en ne la lui remettant pas, tu manquerais à ce que tu lui dois et tu mépriserais sa puissance; réfléchis bien, car nul ne peut prévoir ce qui arrivera si tu l'appelles ici.» En entendant cela, Sancho revint sur ses prétentions et répondit : «C'est bien ; j'irai moi-même au-devant de lui.» Ils sortirent donc de la ville, et, Abd el-Hakk, prenant les devants, s'en alla auprès de l'émir Abou Yacoub pour lui faire part des désirs de Sancho, de sa soumission et de sa demande d'être présenté à l'émir des Musulmans sous sa sauvegarde. L'émir Abou Yacoub répondit, «C'est bien ;»et il sortit avec Abou Mohammed ben Abd el-Hakk et une superbe troupe de guerriers Beny Meryn pour aller à la rencontre de Sancho, qu'ils rejoignirent à plusieurs milles de Xérès, et qui leur manifesta sa joie par son accueil et en leur fournissant les provisions pour tout le camp. L'émir Abou Yacoub (que Dieu lui lasse miséricorde !), ayant ordonné d'établir le camp en dehors des limites de Xérès, fi t monter sa tente et y mena Sancho, qui lui dit : «Ô émir heureux ! sultan béni et superbe, je me place sous ta protection jusqu'à ce que tu m'aies présenté à l'émir des Musulmans ton père.» Abou Yacoub lui donna l'aman et le rassura sur les dispositions de son père en lui promettant de lui faire accorder tout ce qu'il demanderait. Sancho lui répondit : «Je suis tranquille à présent et j'ai repris confiance.» Le soir, l'émir Abou Yacoub monta à cheval et sortit du camp ; tous les habitants de Xérès accoururent pour le voir, et les guerriers Beny Meryn vinrent chevauchant exécuter des jeux devant leur maître. Sancho se tenait à cheval aussi à côté de l'émir, et il lui dit : «J'éprouve mille satisfactions de ce que Dieu chéri a fait pour moi en m'accordant cet accueil de votre part, qui m'assure la paix et la tranquillité dont je suis le premier à jouir.» Alors, prenant lui-même la lance et le bouclier, il se mit à exécuter des jeux avec ses guerriers devant l'émir Abou Yacoub, et la fête dura jusqu'au coucher du soleil.

Le lendemain, Abou Yacoub et Sancho se rendirent chez l'émir des Musulmans, qu'ils trouvèrent au fort El-Sakhrâ, près de l'Oued Lekk, et qui prit ses dispositions pour les recevoir le jour même ; il donna ordre à toute la troupe de s'habiller de blanc, et la terre se couvrit de la blancheur des Musulmans, tandis que Sancho s'avançait avec tous ses sociétaires vêtus de noir; cela formait un surprenant contraste. Arrivé devant l'émir des Musulmans, Sancho, se prosterna, et quand il eut reçu l'aman, il se plaça à son côté et lui dit : «O émir des Musulmans ! Dieu très-haut, qui m'a fait la grâce de te rencontrer, m'a ennobli aujourd'hui par ta vue. J'espère que tu m'accorderas une petite partie de ton bonheur pour que je puisse vaincre les rois des Chrétiens. Ne crois pas que je sois venu de plein gré te faire soumission ; par Dieu, je ne sois venu à toi que malgré moi, parce que tu as ruiné mes états, tu as enlevé nos harems et nos enfants, massacré nos guerriers et que je suis sans forces et sans puissance pour te combattre et me mesurer avec toi.

Maintenant j'obéirai à tes ordres et j'accepte toutes tes conditions dans l'espérance de la paix pour moi et pour mes sujets.» Alors il lui fi t remettre des présents riches et rares, et il en offrit autant à l'émir Abou Yacoub. L'émir, des Musulmans lui rendit la contre valeur de ses cadeaux, et la paix fut ainsi cimentée entre eux le dimanche 20 de châaban. L'émir renvoya Sancho dans son pays en lui donnant ordre (que Dieu lui fasse miséricorde !) de lui expédier tous les livres arabes qui se trouveraient dans les mains des Chrétiens et des Juifs dans ses états, et Sancho lui envoya treize charges composées de Korans, de commentaires, comme ceux de Ben Athya, El-Thâleby et autres ; de Hadits et de leurs explications, telles que El-Tahdhîb, El-Istidhkâr et autres ; d'ouvrages de doctrine spéciale, de philologie, de grammaire et de littérature arabe et autres. L'émir des Musulmans (que Dieu lui fasse miséricorde !) envoya tous ces livres à Fès et les fi t déposer, pour l'usage des étudiants, dans l'école qu'il avait fait bâtir par la grâce de Dieu et sa générosité.

Après le départ de Sancho, l'émir des Musulmans revint à Algéziras, où il entra le 27 de châaban ; il vit avec joie que le palais, le méchouar (salle du conseil et de réunion) et la mosquée qu'il avait donné ordre de bâtir dans la ville nouvelle étaient achevés ; il descendit dans son palais et y passa tout le ramadhan. Le vendredi, il se rendait à la mosquée sacrée, et il ne manqua pas une seule fois de faire sa prière (el-ichfâ) au méchouar. Tant que dura le ramadhan, il fi t pénitence en priant et en jeûnant debout. Les docteurs passaient toutes les soirées à lui lire des ouvrages de science, et, au dernier tiers de la nuit, il se levait pour lire le Koran et s'entretenir avec Dieu, dont il implorait la clémence et la miséricorde. Le jour de la fête de la rupture du jeûne, il se rendit, après la prière, dans la salle du méchouar, où il reçut les cheïkhs Meryn et arabes, auxquels il offrit une collation. En sortant de table, le fekhy Abou Farès Abd el-Azyz el-Mekenèsy el-Melzouzy présenta un poème dans lequel il retraçait les exploits de l'émir, de ses fils et de ses neveux; il célébrait une à une les tribus des Meryn et des Arabes, leur gloire et leur amour pour la guerre contre les Infidèles ; il mentionnait la fondation de la nouvelle ville, des édifi ces et de la résidence de l'émir dont, il exaltait la piété, et il terminait en lui rendant grâces pour avoir été l'égide de la religion et la providence des docteurs. Ce poème fut lu par le fekhy Abou Zyd, de Fès, connu sous le nom d'El-Kherably, en présence de l'émir et de tous les cheïkhs Meryn et arabes, qui l'écoutèrent attentivement d'un bout à l'autre. En fi nissant, le lecteur vint baiser la main auguste de l'émir, qui le gratifia de deux cents dinars, et fi t donner à l'auteur mille dinars, des vêtements et une jument.

Dans la dernière décade de ramadhan, 684, l'émir des Musulmans envoya son fils Abou Zyan avec au fort détachement, pour surveiller les  frontières de Ben el Ahmar, mais en lui recommandant bien de ne point les inquiéter et de respecter les sujets de ce prince. L'émir Abou Zyan partit et vint établir son camp à la forteresse d'El-Dhekouan, située au midi de Malaga. Durant. ce même ramadhan, mourut à Algéziras le ministre Abou Aly Yhya ben Abou Yezyd el-Askoury. A la fi n du mois de chouel, l'émir des Musulmans donna ordre à Ayad el-Assamy d'aller s'établir avec tous ses frères à Estibouna (Estepona), où ils arrivèrent le 1er de dou'l kâada.

Le lundi, 16 de dou'l kâada, l'émir Abou Yacoub s'embarqua à Algéziras sur un trirème, commandé par le kaïd, le guerrier Abou Abd Allah Mohammed, fi ls du kaïd Abou el-Kassem el-Redjeradjy, pour passer dans l'Adoua et y examiner la situation des affaires. Il débarqua au Kessar el-Medjaz. Durant cette même année, la zaouïa Taferthast fut construite sur le tombeau du béat émir Abou Mohammed abd el-Hakk, et l'émir des Musulmans dota cette zaouïa de quarante paires de boeufs de labour. Le 30 de dou'l kâada, l'émir fut atteint de la maladie dont il mourut.

Le mal alla toujours. en augmentant et le consuma jusqu'à la mort que Dieu lui fasse miséricorde !), qui arriva dans la matinée du mardi 22 de moharrem 685 (1286 J. C.), dans son palais de la ville neuve d'Algéziras. Son corps fut transporté à Babat el-Fath, dans l'Adoua, où on l'enterra dans une chapelle de Chella. Son khalifat avait duré vingt-neuf ans, depuis le jour de sa proclamation à Fès, après la mort de son frère Abou Yhya, et dix-sept ans et vingt jours depuis le jour où il prit la ville de Maroc, renversa la dynastie d'Abd el-Moumen et gouverna tout le Maghreb. Mais nous appartenons à Dieu, et à Dieu nous reviendrons tous. L'Islam entier prit le deuil, et sa perte fut, grande et douloureuse pour tous. Il s'en alla retrouver Dieu chéri, conduit par l'esprit (Gabriel) et par les anges, pardonné et agréé. Le Très-Haut veilla sur l'Islam à cause de lui, et conserva le khalifat et sa bénédiction victorieuse à son fils et à ses petits-fils. (Que Dieu comble de bénédictionsnotre seigneur Mohammed, sa famille et ses compagnons !)

 

ZARc. Ibn Abî-, al-Anîs al-mutrib bi-rawd al-qirtâs fî ahbâr al-Maghrib wa târîh madînat Fâs. Trad., de l'arabe par BEAMIER Auguste, «Histoire des Souverains du Maghreb et annales de la ville de Fès», édit., L'imprimerie Impériale, Paris.

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