2 Juillet 2007
Le nom qu’avait pris cette tâ’ifa est celui de sa référence al-Majîrî Abû Muhammad Sâlih b. Yansâran al-Doukkâlî, célèbre saint, né vers 550 H/ 1155. Le patron de la ville de Safî a eu pour maîtres les deux grands pôles du mysticisme Maghrébins : Abû Madyan al-ghawt de Tlemcen et l’enseignement du sûfî cAbd al-Razzâq al-Jazûlî qu’il a rencontré au cours de son pèlerinage et où il est resté vingt ans auprès de ce shaykh à la ville d’Alexandrie. A son retour Abû Sâlih Muhammad s’est retiré dans le ribât de Safî, jusqu’à sa mort le 25 dû l-hija 631 H/ 22 septembre 1234 (1). La tâ’ifa des Majâriyûn est connu sous le nom d’al-Dukkâliyûn (2). Nous ne savons rien qui puisse nous informer sur cette tâ’ifa qui semble indépendante des Majâriyyûn, leur seul lien est la référence au maître. L’enseignement du soufisme est l’un des devoirs de la tâ’ifa, le shaykh reste très important pour faire connaître la ligne généalogique spirituelle de la ta’ifa, à ce titre une monographie qui rappel les karâmât du soufî rédigé vers 699 H/ 1297, par son arrière-petit-fils Ahmad b. Ibrâhîm b. Ahmad b. Muh Sâlih, sous le titre : al-Minhâj al-wâdih fî tahqîq karâmât Abî Muhammad Sâlih. Ibn Qunfud rapporte qu’il avait consulté un livre de recueil écrit par Abû Muhammad Sâlih en 584 de l’hégire, qui contenait al-Maqsad al-asmâ fî sharh asmâ’ Allâh al-husnâ, Bidâyat al-hidâya, al-Rasâ’il al-qushariyya, cAqîdat d’al-Ghabrânî et Farâ’id al-salât li-al-Siqilî (3). L’enseignement de la tâ’ifa est le tawhîd, le fondateur est connu comme Imâm dans ce domaine (4).
Tâ’ifat al-Hujâj, était réservé spécialement aux gens qui ont accompli leur pèlerinage à la Mecque (5). Ces l’une des conditions avancées par Ibn Qunfud. La constitution de cette tâ’ifa remonte à l’époque des Almohades. Abû Muhammad Sâlih avait constitué sa tâ’ifa autour de la question du pèlerinage soulevé à l’époque des Almoravides par les autorités politiques. Ces derniers avaient demandé aux fuqahâ’ des consultations juridiques sur l’annulation du pèlerinage, à cause de l’insécurité des routes vers l’orient. Chose faite, les fuqahâ’ dans Ibn Rushd ont justifiait cette abondons qui paraissait pour le soufî Abû Muhammad Sâlih une erreur. Le pèlerinage, sur le qu’elle s’est focalisé le désaccord entre Abû Muhammad et les fuqahâ’, puisqu’il représentait aux yeux du saint la règle importante dans l’appartenance à la voie du shaykh et à sa tâ’ifa.
(1)-IBN QUNFUD, ‘Uns al-faqîr..., p., 64. LEVI-PROVENçAL E., Fragments historiques sur les Berbères au Moyen-Age, Rabat, 1934, pp., 43 à 78. AL-BÂDISÎ, Maqsad..., trad., p., 195.
-KATTÂNÎ, Salwat al-anfâs, T., II, pp., 43-44.
-LEVI PROVENçAL E., Histoire des Chorfa...., 221 et note 3
(2)-IBN QUNFUD, ‘Uns al-faqîr..., p., 64.
(3)-IBN QUNFUD, ‘Uns al-faqîr..., p., 63.
(4)- Ibid., pp., 62-63
(5)- Ibid., p., 64.