14 Octobre 2008
DU SULTAN DE MÂLLI
Le souverain de Mâlli, c'est Mensa Soleïmân 779 ; mensa signifie sultan, et Soleïmân est son nom propre. C'est un prince avare, et il n'y a point à espérer de lui un présent considérable. Il arriva que je restai tout ce temps à Mâlli sans le voir, à cause de ma maladie. Plus tard il prépara un banquet de condoléance, à l'occasion de la mort de notre maître Aboû'l Haçan 780 (que Dieu soit satisfait de lui !). Il y invita les commandants, les jurisconsultes, le juge et le prédicateur ; j'y allai en leur compagnie. On apporta les coffrets renfermant les ca-hiers du Coran, et on lut ce livre en entier. On fit des voeux pour notre maître Aboû'l Haçan (que Dieu ait pitié de lui !) ; on fit aussi des voeux pour Mensa Soleïmân. Après cela je m'avançai et saluai ce dernier ; le juge, le prédicateur et le fils d'Alfakîh lui apprirent qui j'étais. Il leur répondit dans leur langage, et ils me dirent : « Le sultan t'invite à remercier Dieu. » Alors je dis : « Louons Dieu et rendons-lui grâces dans toutes les circonstances ! »
DU VIL CADEAU D'HOSPITALITÉ DE CES GENS, ET DU GRAND CAS QU'ILS EN FAISAIENT
Lorsque je me fus retiré, après la cérémonie que je viens de raconter, on m'envoya le don de l'hospitalité. D'abord on le fit porter à la maison du juge, qui l'expédia, par l'entremise de ses employés, chez le fils d'Alfakîh. Celui-ci sortit alors à la hâte et nu-pieds de sa demeure, il entra chez moi et dit : « Lève-toi, voici que je t'apporte les biens ou les étoffes du sultan, ainsi que son cadeau. » Je me levai, pensant que c'étaient des vêtements d'honneur et des sommes d'argent ; mais je ne vis autre chose que trois pains ronds, un morceau de viande de boeuf frit dans le gharti et une gourde contenant du lait caillé. Or je me mis à rire, et je ne pus m'empêcher de m'étonner beaucoup de la pauvreté d'esprit, de la faiblesse d'intelligence de ces individus, et de l'honneur qu'ils faisaient à un présent aussi méprisa-ble.
DES PAROLES QUE J'ADRESSAI PLUS TARD AU SULTAN ET DU BIEN QU'IL ME FIT
Après avoir reçu le don susmentionné, je restai deux mois sans que le sultan m'envoyât la moindre chose. Nous entrâmes ainsi dans le mois de ramadhân 781 ; dans l'intervalle, j'étais allé souvent dans le lieu du conseil ou des audiences, j'avais salué le souverain, je m'étais assis en compagnie du juge et du prédicateur. Ayant causé avec le drogman Doûghâ, il me dit : « Adresse la parole au sultan, et moi j'expliquerai ce qu'il faudra. » Le souverain tint séance dans les pre-miers jours du mois de ramadhân, je me levai en sa présence et lui dis : « Certes j'ai voyagé dans les différentes contrées du monde ; j'en ai connu les rois ; or je suis dans ton pays depuis quatre mois, et tu ne m'as point traité comme un hôte ; tu ne m'as rien donné. Que pourrai-je dire de toi aux autres sultans ? » Il fit : « Je ne t'ai jamais vu ni connu ! » Le juge et le fils d'Alfakîh se levèrent ; ils lui répondirent en disant : « Il t'a déjà salué, et tu lui as envoyé des aliments. » Alors il ordonna de me loger dans une maison, et de me fournir la dépense journalière. La vingt-septième nuit du mois de ramadhân, il distribua au juge, au prédicateur et aux jurisconsultes une somme d'argent ap-pelée zécâh 782 ou aumône ; il me donna à cette occasion trente-trois ducats et un tiers. Au moment de mon départ, il me fit cadeau de cent ducats d'or.
DES SÉANCES QUE LE SULTAN TIENT DANS SA COUPOLE
Le sultan a une coupole élevée dont la porte se trouve à l'intérieur de son palais, et où il s'assied fréquemment 783. Elle est pourvue, du côté du lieu des audiences, de trois fenêtres voûtées en bois, recou-vertes de plaques d'argent, et au-dessous de celles-ci, de trois autres, garnies de lames d'or, ou bien de vermeil. Ces fenêtres ont des ri-deaux en laine, qu'on lève le jour de la séance du sultan dans la cou-pole : on connaît ainsi que le souverain doit venir en cet endroit. Quand il y est assis, on fait sortir du grillage de l'une des croisées un cordon de soie auquel est attaché un mouchoir à raies, fabriqué en Égypte ; ce que le public voyant, on bat des tambours et l'on joue des cors.
De la porte du château sortent environ trois cents esclaves, ayant à la main, les uns des arcs, les autres de petites lances et des boucliers. Ceux-ci se tiennent debout, à droite et à gauche du lieu des audiences ; ceux-là s'asseyent de la même manière. On amène deux chevaux sel-lés, bridés, et accompagnés de deux béliers. Ces gens prétendent que les derniers sont utiles contre le mauvais oeil. Dès que le sultan a pris place, trois de ses esclaves sortent à la hâte et appellent son lieutenant, Kandjâ Moûça, Les ferâris 784, ou les commandants, arrivent ; il en est ainsi du prédicateur, des jurisconsultes, qui tous s'asseyent devant les porteurs d'armes ou écuyers, à droite et à gauche de la salle d'audience. L'interprète Doûghâ se tient debout à la porte ; il a sur lui des vêtements superbes en zerdkhâneh 785, etc., son turban est orné de franges que ces gens savent arranger admirablement. Il a à son cou un sabre dont le fourreau est en or ; à ses pieds sont des bottes et des épe-rons personne, excepté lui, ne porte de bottes ce jour-là. Il tient à la main deux lances courtes, dont l'une est en argent, l'autre en or, et leurs pointes sont en fer.
Les militaires, les gouverneurs, les pages ou eunuques, les Messoû-fites, etc., sont assis à l'extérieur du lieu des audiences, dans une rue longue, vaste et pourvue d'arbres. Chaque commandant a devant lui ses hommes, avec leurs lances, leurs arcs, leurs tambours, leurs cors (ceux-ci sont faits d'ivoire, ou de défenses d'éléphants), enfin avec leurs instruments de musique, fabriqués au moyen de roseaux et de courges, que l'on frappe avec des baguettes et qui rendent un son agréable 786. Chacun des commandants a son carquois suspendu entre les épaules, il tient son arc à la main et monte un cheval ; ses soldats sont les uns à pied, les autres à cheval. Dans l'intérieur de la salle d'audience, et sous les croisées, se voit un homme debout ; quiconque désire parler au sultan s'adresse d'abord à Doûghâ ; celui-ci parle au-dit personnage qui se tient debout, et ce dernier, au souverain.
DES SÉANCES QU'IL TIENT DANS LE MILIEU DES AUDIENCES
Quelquefois, le sultan tient ses séances dans le lieu des audiences ; il y a dans cet endroit une estrade, située sous un arbre, pourvue de trois gradins et que l'on appelle penpi 787. On la recouvre de soie, on la garnit de coussins, au-dessus on élève le parasol, qui ressemble à un dôme de soie, et au sommet duquel se voit un oiseau d'or, grand comme un épervier. Le sultan sort par une porte pratiquée dans un an-gle du château ; il tient son arc à la main, et a son carquois sur le dos.
Sur sa tête est une calotte d'or, fixée par une bandelette, également en or, dont les extrémités sont effilées à la manière des couteaux, et lon-gues de plus d'un empan. Il est le plus souvent revêtu d'une tuni-que rouge et velue, faite avec ces tissus de fabrique européenne nom-més mothanfas 788, ou étoffe velue.
Devant le sultan sortent les chanteurs, tenant à la main des kanâ-birs 789 d'or et d'argent ; derrière lui sont environ trois cents esclaves armés. Le souverain marche doucement ; il avance avec une grande lenteur, et s'arrête même de temps en temps ; arrivé au penpi, il cesse de marcher et regarde les assistants. Ensuite, il monte lentement sur l'estrade, comme le prédicateur monte dans sa chaire ; dès qu'il est assis, on bat les tambours, on donne du cor et on sonne des trompettes. Trois esclaves sortent alors en courant, ils appellent le lieutenant du souverain ainsi que les commandants, qui entrent et s'asseyent. On fait avancer les deux chevaux et les deux béliers ; Doûghâ se tient de-bout à la porte, et tout le public se place dans la rue, sous les arbres.
DE LA MANIÈRE DONT LES NÈGRES S'HUMILIENT DEVANT LEUR ROI, DONT ILS SE COUVRENT DE POUSSIÈRE PAR RESPECT POUR LUI, ET DE QUELQUES AUTRES PARTICULARITÉS DE CETTE NATION
Les nègres sont, de tous les peuples, celui qui montre le plus de soumission pour son roi, et qui s'humilie le plus devant lui. Ils ont l'habitude de jurer par son nom, en disant : Mensa Soleïmân kî. Lors-que ce souverain, étant assis dans la coupole ci-dessus mentionnée, appelle quelque nègre, celui-ci commence par quitter ses vêtements ; puis il met sur lui des habits usés ; il ôte son turban et couvre sa tête d'une calotte sale. Il entre alors, portant ses habits et ses caleçons le-vés jusqu'à mi-jambes ; il s'avance avec humilité et soumission ; il frappe fortement la terre avec ses deux coudes. Ensuite il se tient dans la position de l'homme qui se prosterne en faisant sa prière ; il écoute ainsi ce que dit le sultan. Quand un nègre, après avoir parlé au souverain, en reçoit une réponse, il se dépouille des vêtements qu'il portait sur lui ; il jette de la poussière sur sa tête et sur son dos, absolument comme le pratique avec de l'eau celui qui fait ses ablutions 790. Je m'étonnais, en voyant une telle chose, que la poussière n'aveuglât point ces gens.
Lorsque dans son audience le souverain tient un discours, tous les assistants ôtent leurs turbans et écoutent en silence. Il arrive quelque-fois que l'un d'eux se lève, qu'il se place devant le sultan, rappelle les actions qu'il a accomplies à son service et dise : « Tel jour j'ai fait une telle chose, tel jour j'ai tué un tel homme » ; les personnes qui en sont informées confirment la véracité des faits. Or cela se pratique de la façon suivante celui qui veut porter ce témoignage tire à lui et tend la corde de son arc, puis la lâche subitement, comme il ferait s'il voulait lancer une flèche 791. Si le sultan répond au personnage qui a parlé : « Tu as dit vrai » ou bien « Je te remercie », celui-ci se dépouille de ses vêtements et se couvre de poussière ; c'est là de l'éducation chez les nègres, c'est là de l'étiquette.
Ibn Djozay ajoute : « J'ai su du secrétaire d'État, de l'écrivain de la marque, ou formule impériale, le jurisconsulte Aboû'l Kâcim, fils de Rodhouân (que Dieu le rende puissant !), que le pèlerin Moûça Alouandjarâty s'étant présenté à la cour de notre maître Aboû'l Haçan (que Dieu soit content de lui !), en qualité d'ambassadeur de Men-sa Soleïmân 792 ; quand il se rendait à l'illustre endroit des audiences, il se faisait accompagner par quelqu'un de sa suite, qui portait un pa-nier rempli de poussière. Toutes les fois que notre maître lui tenait quelques propos gracieux, il se couvrait de poussière, suivant ce qu'il avait l'habitude de faire dans son pays. »
COMMENT LE SOUVERAIN FAIT LA PRIÈRE LES JOURS DE FÊTE ET CÉLÈBRE LES SOLENNITÉS RELIGIEUSES
Je me trouvai à Mâlli pendant la fête des Sacrifices et celle de la Rupture du jeûne 793. Les habitants se rendirent à la vaste place de la prière, ou oratoire, située dans le voisinage du château du sultan ; ils étaient recouverts de beaux habits blancs. Le sultan sortit à cheval, portant sur sa tête le thaïléçân 794. Les nègres ne font usage de cette coiffure qu'à l'occasion des fêtes religieuses, excepté pourtant le juge, le prédicateur, et les légistes qui la portent constamment. Ces person-nages précédaient le souverain le jour de la fête, et ils disaient, ou fre-donnaient : « Il n'y a point d'autre Dieu qu'Allâh ! Dieu est tout-puissant ! » Devant le monarque se voyaient des drapeaux de soie rouge 795. On avait dressé une tente près de l'oratoire, où le sultan en-tra et se prépara pour la cérémonie ; puis il se rendit à l'oratoire ; on fit la prière et l'on prononça le sermon. Le prédicateur descendit de sa chaire, il s'assit devant le souverain et parla longuement. Il y avait là un homme qui tenait une lance à la main et qui expliquait à l'assistance, dans son langage, le discours du prédicateur. C'étaient des admonitions, des avertissements, des éloges pour le sou-verain, une invitation à lui obéir avec persévérance, et à observer le respect qui lui était dû.
Les jours des deux fêtes, le sultan s'assied sur le penpi aussitôt qu'est accomplie la prière de l'après-midi. Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques : ce sont des carquois d'or et d'argent, des sa-bres embellis par des ornements d'or, et dont les fourreaux sont faits de ce métal précieux, des lances d'or et d'argent, et des massues ou masses d'armes de cristal. A côté du sultan se tiennent debout quatre émirs, qui chassent les mouches ; ils ont à la main un ornement, ou bijou d'argent, qui ressemble à l'étrier de la selle. Les commandants, les juges et le prédicateur s'asseyent, selon l'usage. Doûghâ, l'interprète, vient, en compagnie de ses épouses légitimes, au nombre de quatre, et de ses concubines, ou femmes esclaves, qui sont une centaine. Elles portent de jolies robes, elles sont coiffées de bandeaux d'or et d'argent, garnis de pommes de ces deux métaux.
On prépare pour Doûghâ un fauteuil élevé, sur lequel il s'assied ; il touche un instrument de musique fait avec des roseaux et pourvu de grelots à sa partie inférieure 796. Il chante une poésie à l'éloge du sou-verain, où il est question de ses entreprises guerrières, de ses exploits, de ses hauts faits. Ses épouses et ses femmes esclaves chantent avec lui et jouent avec des arcs. Elles sont accompagnées par à peu près trente garçons, esclaves de Doûghâ, qui sont revêtus de tuniques de drap rouge et coiffés de calottes blanches ; chacun d'eux porte au cou et bat son tambour. Ensuite viennent les enfants, ou jeunes gens, les disciples de Doûghâ ; ils jouent, sautent en l'air, et font la roue à la façon des natifs du Sind. Ils ont pour ces exercices une taille élégante et une agilité admirable ; avec des sabres, ils escriment aussi d'une manière fort jolie.
Doûghâ, à son tour, joue avec le sabre d'une façon étonnante, et c'est à ce moment-là que le souverain ordonne de lui faire un beau présent. On apporte une bourse renfermant deux cents mithkâls 797, ou deux cents fois une drachme et demie, de poudre d'or, et l'on dit à Doûghâ ce qu'elle contient, en présence de tout le monde. Alors les commandants se lèvent, et ils bandent leurs arcs, comme un signe de remerciement pour le monarque. Le lendemain, chacun d'eux, suivant ses moyens, fait à Doûghâ un cadeau. Tous les vendredis, une fois la prière de l'après-midi célébrée, Doûghâ répète exactement les céré-monies que nous venons de raconter.
DE LA PLAISANTE MANIÈRE DONT LES POÈTES RÉCITENT LEURS VERS AU SULTAN
Le jour de la fête, après que Doûghâ a fini ses jeux, les poètes arri-vent, et ils sont nommés djoulâ, mot dont le singulier est djâli 798. Ils font leur entrée, chacun d'eux étant dans le creux d'une figure formée avec des plumes, ressemblant à un chikchâk 799, et à laquelle on a ap-pliqué une tête de bois pourvue d'un bec rouge, à l'imitation de la tête de cet oiseau. Ils se placent devant le souverain dans cet accoutrement ridicule, et lui débitent leurs poésies. On m'a informé qu'elles consis-tent en une sorte d'admonition et qu'ils y disent au sultan : « Certes, sur ce penpi sur lequel tu es assis maintenant a siégé tel roi, qui a ac-compli telles actions généreuses ; tel autre, auteur de telles nobles ac-tions, etc. Or fais à ton tour beaucoup de bien, afin qu'il soit rappelé après ta mort. »
Ensuite, le chef des poètes gravit les marches du penpi et place sa tête dans le giron du sultan ; puis il monte sur le penpi même et met sa tête sur l'épaule droite, et après cela sur l'épaule gauche du souverain, tout en parlant dans la langue de cette contrée ; enfin, il descend. On m'a assuré que c'est là une habitude très ancienne, anté-rieure à l'introduction de l'islamisme parmi ces peuples, et dans la-quelle ils ont toujours persisté.
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779 1341-1360.
Abu'l Hasan, finalement vaincu par son fils et forcé de renoncer à la couronne, mourut le 21 juin 1351. 780
781 A partir du 11 octobre 1352.
782 Le zakât, qui est l'aumône légale du droit musulman, signifie aussi dans les pays de l'Afrique occidentale don, cadeau.
783 La salle d'audience construite sous Mansa Musa (1312-1337) par Abu Ishak al Tuwaydjin. Ce fut « une salle solidement bâtie et enduite à la chaux, ce qui était inconnu dans le pays. Abu Ishak réalisa cette nouveauté en bâtissant un édifice carré construit en voûte. [...] D'habiles artisans revêtirent la salle de chaux et la rehaussèrent d'arabesques coloriées [...] [elle] faisait d'autant plus l'admiration du sultan que l'architecture était inconnue dans leur région » (IBN KHALDOUN, 1382).
784 Fari : chef en mandingue.
785 Étoffe brochée de soie fine, à dessins d'animaux fabriquée à Alexandrie. Le terme est toutefois persan.
786 Des xylophones (balas).
787 Benbé en mandingue : estrade en terre pour le trône royal.
788 Terme non identifié.
789 Kanibri : sorte de mandoline à deux cordes faite d'une carapace de tortue ou d'une demi-boule de bois recouverte d'une peau tendue et munie d'un long manche.
790 « Ils saluèrent le sultan en se jetant de la terre sur la tête, suivant la tradition pratiquée en présence des rois barbares » (IBN KHALDOUN à propos d'une am-bassade du Mali au Maroc en 1361-1362).
791 « Pendant que le traducteur traduisait, ils faisaient vibrer, en signe d'approbation, les cordes de leurs arcs, suivant une coutume qui leur est pro-pre » (IBN KHALDOUN, idem).
792 L'ambassade date de 1348. La précédente mission connue datait de 1337, an-née de la première conquête marinide de Tlemcen, mais elle a dû être envoyée par Mansa Magha Ier.
793 Le 10 novembre 1352 et le 18 janvier 1353.
794 Voile en mousseline noire insigne des cadis, imams et jurisconsultes.
795 Le rouge était couleur royale dans l'empire de Ghana (VIIIe-XI siècles).
796 Toujours le xylophone. L'interprète joue ici le rôle du griot.
797 C'est-à-dire environ 900 g de poudre d'or.
798 Dyali : griot.
799 Cigogne à Tlemcen, merle à Grenade, moineau d'après Defremery !
Ibn Battûta Voyages. III. Inde, Extrême-Orient, Espagne & Soudan, traduction de l'arabe de C. Defremery et B.R. Sanguinetti (1858). Introduction et notes de Stéphane Yérasimos, François Maspero, Paris 1982 Collection FM/La Découverte