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Histoire du Maghreb تاريخ المغرب الكبير

Référence au califat et le titre d'Amîr al-Muslimîn almoravide

            La titulature des Almoravides a été liée à l'évolution du pouvoir politique : mouvement, dynastie régionale et empire, tandis que le recours au légitimisme extérieur était présent dès les premières victoires du mouvement saharien au nord de Oued Darca.

            La reconnaissance officielle par Yûsuf b. Tâshfîn du califat légal, celui des cAbbâsides de Baghdâd, puis l'adoption du titre d'Amîr al-Muslimîn (Emîr des Musulmans) (1), et comme complément à ce titre : wa Nâsir al-Ddîn (défenseur de la foi), est liée historiquement à la conquête du pouvoir et des territoires.

            La numismatique (2) rapporte que cette reconnaissance du califat cAbbâside avait connu ses débuts avec l'Emîr Abû Bakr b. cUmar qui avait fait référence au califat cAbbâside par des appellations califales : al-Imâm, cAbd Allâh, Amîr al-Mu'minîn (L'Imâm serviteur de Dieu, Emîr des Croyants), ces nombreux dinârs qui portent la référence aux cAbbâsides avant le règne de Yûsuf b. Tâshfîn ont été frappés à Sijilmâsa entre 440 et 480 H/ 1058-1087 ap.J.C. Ces monnaies ne portent ni nom ni laqab du califat qu'Evariste LEVI-PROVENçAL a qualifié : "d'intention délibérée et nettement exprimée : celle de la reconnaissance officielle par le régime almoravide du califat cAbbâside de Baghdâd" (3).

            Comme simple gouverneur du Maghrib occidental, Yûsuf b. Tâshfîn portait le titre d'Amîr al-Maghrib (Prince du Maghrib occidental) (4), mais «lorsque son pouvoir devint effectif et son royaume immense» (5), il avait pris le titre d'Amîr al-Muslimîn.

            Selon les sources arabes, les Shayhs des tribus proposèrent à Yûsuf b. Tâshfîn le titre d'Amîr al-Mu'minîn, il leur aurait répondu selon ses propres paroles que ce titre d'Amîr al-Mu'minîn était réservé «à cette noble généalogie prophétique dont les descendants sont les cAbbâsides, maîtres des lieux saints : la Mecque et Médine» et lui n'était que le serviteur et le défenseur de leur dacwa (al-Qâ'im bi-dacwatihim) (6).

            Par contre il accepta le titre d'Amîr al-Muslimîn wa Nâsir al-Ddîn qui lui permit de se distinguer des autres Emîrs. La remarque qui a été faite par Max VAN BERCHEM sur la première reconnaissance du califat cAbbâside: «Mais le nom même de ce calife théorique et presque anonyme prouve que l'hommage aux cAbbâsides est une profession de foi plutôt qu'un acte de vasselage direct et permanent» (7). C'est une profession de foi dans un contexte plus global de la doctrine malikite, que Yûsuf b. Tâshfîn avait appliqué avec cette reconnaissance officielle du califat cAbbâside.

            La référence au califat oriental était devenue une tradition chez les souverains almoravides. Après chaque règne le souverain procéda à la reconnaissance du califat cAbbâside (8).

            Certes, le recours au légitimisme cAbbâside a été lié au sunnisme et à l'enseignement du fondateur, le malikite cAbd Allâh Ibn Yâsîn. Cependant l'évolution de la titulature est due en grande partie à la centralisation du pouvoir entre les mains de la famille Banû Wartantîq, ce qui aurait obligé Ibn Tâshfîn à prendre des titres qui correspondaient à l'évolution du pouvoir : de Amîr pendant la période du mouvement, à Amîr al-Maghrib durant la période de la dynastie au Maghrib occidental, jusqu'à Amîr al-Muslimîn au moment de l'empire (9). Cette évolution du pouvoir, même si elle a été liée à de nombreuses victoires, c'est-à-dire aux conquêtes des espaces géographiques, ne représentent que l'aspect extérieur, tandis que l'évolution profonde était la centralisation de la dynastie après la fondation de Marrakech et la hiérarchie indispensable à l'intérieur des groupes élites de l'Etat.

            Quel était donc le cadre juridique et politique de la titulature des Almoravides et sa légitimation par le califat cAbbâside de Baghdâd ?

            L'historiographie arabe rapporte que Yûsuf b. Tâshfîn a bien porté le titre d'Amîr al-Muslimîn avant le recours officiel au légitimisme cAbbâside, et parmi les versions les plus fiables le texte d'al-Hulal, un rescrit que Yûsuf b. Tâshfîn aurait adressé, le 15 muharram 466 H/ 20 septembre 1073 ap.J.C, à ses gouverneurs, aux Shayhs, aux notables et à la population :

            «Au nom de Dieu, clément et Miséricordieux. Que Dieu répande ses bénédictions sur Sayidinâ Muhammad, sur sa famille et ses compagnons.

            De la part des Commandeur des Croyants, et l'auxiliaire de la religion, Yûsuf b. Tâshfîn. A tous les Shayhs, les notabilités les humbles et les riches de la tribu "telle". Que Dieu perpétue votre dignité, et qu'il vous guide vers ce qu'il juge bon. Que la paix de Dieu, sa clémence et sa générosité soient sur vous. Ensuite.

            Louange à Dieu, seul qui mérite les louanges, celui qui facilite les choses et qui donne la victoire, que la prière soit sur Muhammad, celui qui fût envoyé accompagné par la lumière du livre (le Qurcân qui distingue entre la croyance et la mécréance). Nous vous écrivons à partir de notre Haute Présence à Marrakech (que Dieu la protège), aujourd'hui le 15 muharram 466 H/ 1073 - 1074 ap.J.C.

            Lorsque Dieu nous a donné la victoire grandiose, nous a revêtu de ses bienfaits apparents et sacrés, et nous a montré la voie menant à la religion de notre prophète l'Elu (que les meilleurs prières de Dieu soient sur lui et sur sa famille); nous avons décidé de nous revêtir d'un titre pour nous distinguer des autres Princes des tribus, et qui est "Commandeur des Musulmans et auxiliaire de la religion" (Amîr al-Muslimîn wa Nâsir al-Ddîn) celui qui veut s'adresser à la Haute et Sublime Présence, doit, désormais, l'utiliser, si Dieu le veut, Dieu, par sa bonté est le garant de la justice. Que la paix soit sur nous.

            La royauté et la grandeur appartiennent à Dieu» (10).

            On remarque que Ibn al-Hatîb et Ibn Haldûn rapportent que le titre est lié à la guerre sainte contre les Chrétiens, et plus précisément après la victoire retentissante de Yûsuf b. Tâshfîn sur le roi Alphonse VI à al-Zallâqa (Sagrajas), le 12 rajab 479 H/ 23 octobre 1086 ap.J.C, ce qui rendra la date d'al-Hulal inférieur de 11 ans. Cette date de 1086 est confirmée par la lettre d'Alphonse VI, roi de Castille à Yûsuf b. Tâshfîn ou il déclarait : «De la part du Prince des deux religions, au Prince Yûsuf b. Tâshfîn. Personne ne peut ignorer alors que tu est le Prince des Musulmans, de la foi islamique; alors que je suis le Prince de la foi chrétienne» (11).

            Même si les dates nous semblent contradictoires, elles confirmeraient par contre que le titre d'Amîr al-Muslimîn était une affaire intérieure, concernant en premier lieu le pouvoir politique et son entourage; le savoir officiel. Mais tout de même des questions persistent sur le recours au légitimisme cAbbâside.

Pourquoi ce recours à l'Orient ? Quel a été le rôle des culamas dans ce recours ? Quelle était la situation dans le monde musulman qui aurait contribué à cette investiture ?

            L'historien oriental Ibn al-Atîr rapporte que le groupe du savoir -l'entourage de Yûsuf b. Tâshfîn- avait manifesté que la titulature aurait plus de légitimité par la confirmation des cAbbâsides. Suivant leurs conseils, Yûsuf b. Tâshfîn aurait envoyé au califat al-Mustazhir un ambassadeur porteur des cadeaux et d'un message sollicitant son investiture en Occident musulman, le calife lui donna satisfaction par un rescrit de la chancellerie (12).

            L'activité des culamas -groupe du savoir-, auprès d'al-Mustazhir le cAbbâside a été l'oeuvre de deux personnalités :

            1-Le personnage officiel a été Abû Bakr Muhammad b. al-cArabî al-Macârifî accompagné de son fils (né à Séville en 485 H/ 1092 ap.J.C) (13). Le voyage à partir du début de 485 H/ 1092 ap.J.C, pour accomplir le pèlerinage, les conduit en Syrie et en Arabie ainsi qu'à Baghdâd à deux reprises. Avant leur départ, Séville venait d'être prise par les Almoravides le 22 rajab 484 H/ septembre 1091 ap.J.C. Après l'Iraq, sur le chemin du retour, ils séjournèrent quelques temps en Egypte, au Caire, puis en Alexandrie; la mort surprit le père dans cette dernière ville, en 493 H/ 1099 ap.J.C. Son fils s'occupa à Séville de l'enseignement et des consultations juridiques, puis devînt Qâdî de la ville jusqu'à sa mort qui eût lieu au cours d'un voyage au Maghrib occidental en 543 H/ 1148 ap.J.C (14).

                2-La lettre adressée à al Mustazhir fait état d'un deuxième personnage, le Qâdî maghrébin Ibn al-Qâsîm, qui, après avoir séjourné à la Mecque, s'est rendu à Bagdad où il a rencontré cAbd Allâh al-cArabî pour le mettre au courant de la situation politique de la dynastie almoravide.

            Le recours au légitimisme cAbbâside semblerait bien l'oeuvre des élites du groupe du savoir, représenté par au moins une personnalité de l'activité théologique et juridique en Espagne et au Maghrib au début du VIe siècle de l'Hégire / XIIe siècle ap.J.C. Le groupe du savoir connaissait la valeur de l'investiture cAbbâside et ses résultats sur la vie politique de la dynastie, ainsi que sur leurs intérêts sociaux et économiques. Ce qui renforce davantage le rôle du groupe du savoir, c'est la lettre adressée à al-Mustazhir par Ibn al-cArabî, qui ne fait aucune allusion, de caractère officiel, comme si Ibn al-cArabî était tout simplement en train d'accomplir son devoir de juriste musulman (15), et que Yûsuf b. Tâshfîn ne l'avait pas chargé d'une mission précise au moment où il partit d'Espagne en 485 H/ 1092 ap.J.C; mais les conditions politiques nous ont permis de faire la lumière sur l'union indirecte des deux groupes:

            Le monde musulman a été partagé dès le IVe siècle de l'hégire / Xe siècle ap.J.C, entre trois pouvoirs califales :

            1-Le pouvoir califale Fâtimide shicite au Maghrib, puis en Egypte (909 H/ 1141).

            2-Le pouvoir califale cAbbâside sunnite de Baghdâd (750 H/ 1260).

            3-Le pouvoir califale Umayyade, qui avait disparu de la scène politique de l'Espagne en 422 H/ 1031 ap.J.C, avant même l'apparition des Almoravides.

            Les deux forces fâtimide et cAbbâside réclamaient, chacune de son côté qu'elles représentent légalement le pouvoir califal suprême. Devant cette lutte fâtimido-cabbâside, la dynastie almoravide et ses culamas ne pouvaient pas rester indifférents, puisque les Fâtimides avaient une orientation politique Nord-africaine depuis des siècles (16). D'où la reconnaissance par le régime almoravide du califat cAbbâside a été en quelque sorte une prise de position dans le monde musulman entre les deux pouvoirs califaux, afin de protéger les deux bases de la légitimité. D'une part l'indépendance politique et d'autre part la doctrine officielle à partir du calcul politique suivant :

            Dans le calcul politique des Almoravides, les Fâtimides étaient un ennemi politique, proche des frontières et disposant d'une expérience historique au Maghreb, et d'une influence sur des populations shicite au Maghrib (17). Donc, aux yeux des Almoravides, c'est un pouvoir califal qui pouvait intervenir à n'importe quel moment dans les affaires internes de la dynastie.

            Les Fâtimides shicite étaient un concurrent doctrinal menaçant directement la dacwa des Almoravides, le malikisme principale source de la légitimité, avait justifié la création du pouvoir et l'autorité des souverains dans la période de la souveraineté politique, et même avant la réussite totale des Almoravides, la conquête de la ville de Târûdânt a été conduite au nom du jihâd contre les shicites Bajalites (18).

            Les deux lettres étaient des contrats entre les deux pouvoirs sunnites dans le monde musulman, sous forme d'engagement politique conditionné, d'une part par la reconnaissance du califat cAbbâside et l'application de sa politique par les Almoravides. D'autre part l'investiture "Taqlîd" officielle des cAbbâsides au serviteur de leur dacwa au Maghrib Yûsuf b. Tâshfîn.

            D'après la lettre d'Ibn al-cArabî, le candidat au titre a des qualités qui lui sont favorables sur le plan juridique :

            1-La reconnaissance du califat de Baghdâd: La lettre a qualifié Yûsuf b. Tâshfîn de Nâsir al-Ddîn, c'est-à-dire le serviteur de la cause (Dacwa) de l'Imâmat cAbbâside (l'Emîr des Croyants). Le document précise la combativité de l'Emîr contre tout ce qui pouvait nuire au califat suprême, soit parmi ses populations où à travers les taghrs (châteaux forts) de l'Andalousie.

           2-Un bon stratège militaire: Pour l'application du principe du jihâd, il dispose d'une armée de soixante mille cavaliers, répartis sur l'étendue de ces territoires du nord de l'Espagne jusqu'aux confins de Ghana (pays de l'or).

            3-Réalisation de la politique califale dans le domaine du droit malikite : C'est un souverain équitable, qui prélève sur ses sujets l'impôt légal, et enfin la monnaie porte le nom du califat selon les préceptes de la loi islamique (19).

            La réponse d'al-Mustazhir, signé de la cAlâma «al-Qâhir bi-Allâh» était un rappel des engagements du demandeur, et pour que l'investiture soit valable, le souverain devra appliquer et suivre les critères juridiques suivants :

            1-Le pouvoir politique doit être dans la famille Banû Wartantîq de la tribu Lamtûna.

            2-Il doit maintenir la guerre sainte (Jihâd), dans les taghrs occidental de dâr al-islâm.

            3-Il doit suivre le rite malikite et tenir compte de l'avis des culamas.

            4-Il doit obéir au calif


(1)-VAN BERCHEM Max, Titre califiens d'Occident, dans J.A., T., IX, mars-avril 1907, pp., 245 sq.

(2)-Pour les données fournies par la numismatique, voir le corpus des monnaies Nord-africaines médiévales de: HAZARD H. W., The numismatic history of late médiéval North Africa, New York, 1952, pp., 50 sq.

     -IBN CDÂRÎ al-Murrâkushî, al-Bayân al-Mughrib...,  pp., 22 sq.

   -Un exemple des données fournies par la numismatique sur un dinâr almoravide de 450 de l'hégire.

                A-Avers-champ : L'Imâm cAbd Allâh, Emîr des Croyants.

                     *Marge : Au nom de Dieu, ce Dinâr a été frappé à Sijilmâsa l'année 450 de l'hégire.

                B-Revers-champ : Il n'y a de Dieu qu'Allâh Muhammad est son envoyé, l'Emîr Abû Bakr b.cUmar.

                      *Marge : Quiconque désire un autre culte que la résignation à la volonté de Dieu culte ne sera point reçu de lui et il sera, dans l'autre monde, du nombre des  malheureux.

  -LAUNOIS Ainé, Influence des docteurs malikites sur le monnayage Zîrîde de type sunnite et sur celui des Almoravides, dans Arabica, T., XI, fasc., 2, mai 1964, planche, I, II.

   -N : Seule une étude approfondie sur les monnaies des dynasties de l'Occident musulman peut fournir une chronologie de la titulature et expliquer en grande partie les relations entre l'économie des métaux, le pouvoir et la religion.

(3)-LEVI-PROVENçAl Evariste, Titres souverains des Almoravides et sa légitimation par le califat cAbbâside, dans Arabica, T., II, fasc., 3, septembre 1955.

(4)-Selon l'auteur de Rawd al-qirtâs..., tx., fr.,  p., 187 "Abû Bakr b. cumar fît venir son cousin Yûsuf b. Tâshfîn, et le nomma Emîr du Maghrib, il l'investit...".

(5)-ANONYME, al-Hulal al-mûshiya...,  p., 29.

(6)-ANONYME, al-Hulal al-mûshiya...,  p., 29.

(7)-VAN BERCHEM Max, Titres califiens...,  p., 269 sq.

(8)-Risâlat mina al-Mustazhir al-cAbbâsî ilâ cAliy b. Yûsuf, éd., par MONES Hussain, dans  Majallat al-Machad al-Misrî, Madrid, N° 1-2, T., II, 1954.

    -HARAKÂT Ibrâhîm, al-Maghrib cabra al-târîh..., T., I, p., 187.

(9)-Selon AGNOUCHE Abdelatif, (Histoire politique du Maroc...,  p., 95), «la constitution de l'empire obligea le pouvoir almoravide a faire appel au légitimisme cAbbâside».

     -L'évolution du pouvoir à travers l'historiographie arabe est représenté par des textes à événement que KABLY Mohamed a qualifiés d'histoire politique et militaire traditionnelle.

(10)-ANONYME, al-Hulal al-mûshiya...,  p., 30.

(11)-AL-WATÂ'IQ, recueil II, 1976, p., 178.

     -ANONYME, al-Hulal al-mûshiya...,  pp., 26 à 27.

     -IBN AL-HATÎB, 'Acmâl al-'aclâm...,  pp., 239 à 240.

(12)-IBN AL-ATÎR, al-Kâmil fî al-târîh, trad., par FAGNAN, Annales du Maghreb et de l'Espagne, Alger, 1901, pp., 513 à 514.

  -AL-DAHBÎ Abû cAbd Allâh, Duwal al-Islâm "les dynasties de l'Islâm", édit., Mu'asasat al-Aclâm, Beyrouth, 1985, p., 257.

(13)-LEVI PROVENçAL, E., Titre souverain des Almoravides...,  p., 269.

      -IBN HALDÛN cA., al-cibar..., T., VII,  p., 188.

(14)-LEVI-PROVENçAL E., Titre souverain des Almoravides...,  p., 270.

      -SAcDÂN cAbbâs, Dawlat al-Murâbitîn...,  p., 156.

-Sur sa vie et sa formation littéraire et juridique ainsi que ses oeuvres voir: LAGARDERE Vincent, Abû Bakr b. al-cArabî, Grand Qâdî de Séville, dans R.O.M.M., N° sur al-Andalus, culture et société, N° 40, 2e trimestre, 1985, pp., 91 à 102.

(15)-Dans le domaine juridique et politique (al-Qadâ') les culmas de l'Espagne étaient les puissantes personnalités du makhzen almoravide.

     -TERRASSE H., Histoire du Maroc...,  250-251.

     -Sur leurs influences en Espagne voir :

  -CHALMETA P., Le poids des intellectuels hispano-arabes dans l'évolution politique d'al-Andalus, dans C. M., N° 37, décembre 1988, pp., 107 à 129.

   -La lettre publiée par LEVI PROVENçAL E., (Titre souverain des Almoravides...,  pp., 271 à 276), ne donne aucune indication à caractère officiel.

(16)-Sur les causes économiques de cette politique Fâtimide, le besoin de l'or du Soudan pour le monnayage voir :

     -DEVISSE Jean Routes de commerce et échange en Afrique occidental...,  pp., 49 sq.

   -CANARD Marius, L'impérialisme des Fâtimides et leur propagande, dans A.I.E.O., Alger, V., VI, 1942-1947.

(17)-N: Les sources arabes avaient fortement signaler la présence shicite au Maghrib occidental, par exemple Ibn Hazm 'al-fasl fî al-milal wa al-'ahwâ' wa al-nihal, le Caire, T., V., 1965, p., 23) parle d'un groupe shicite Bajalite au pays des Masmûda, Ibn Hawqal avait cité plusieurs groupes shicites dans la région de Sûs et de Darca, tandis que Yâqût al-Hamawî avait cité le groupe shicite musawite à Aghmât.

(18)-Sur la secte de cAliy b. cAbd Allâh al-Bajalî voir: AL-QÂDÎ Widâd, al-shîca al-Bajaliya fî al-Maghrib al-Aqsâ, dans Actes du premier congrès d'histoire et de la civilisation, Tunis, T., I, 1979, p., 190.                        

(19)-LEVI-PROVENçAL E., Titre souverain des Almoravides...,  pp., 271 à 278 (la lettre d'Ibn al-cArabî).

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